Les bébés sont nés !

Le but de la reproduction, c'est de faire naitre des petits, néanmoins il ne faut pas négliger les sujets précédents (de la génétique au mariage et la gestation) qui sont très importants eux-aussi.

La mise bas

La mise bas, c'est lorsque la mère accouche. La rate accouche sans assistance, sans antidouleur ni quoique ce soit d'autres que du calme et un endroit sain. Les animaux mettent bas eux-mêmes, les antidouleurs ou les anesthésiques sont utilisés lorsque l'accouchement se passe mal et qu'il est assisté par un vétérinaire.

La mère et la portée ne doivent pas être déplacées (dans la mesure du possible) après la mise-bas, pour éviter que la mère n'abandonne ses petits. Il faut donc que cela se passe dans la cage de maternité préalablement préparée, que la rate y soit installée et qu'elle ait la possibilité de construire son nid. Le nid est constitué de sopalin et de papier toilette. On doit absolument éviter le coton et le tissu qui peuvent présenter de vrais dangers pour les plus petits. Les fibres peuvent s'enrouler autour d'un doigt, d'un membre ou de la queue par exemple et empêcher le sang de circuler. Dans les cas les plus graves, le raton se retrouve amputé de la partie non irriguée.

La mise bas a une durée très variable. On peut estimer qu'elle commence aux premières pertes de sang, qui s'accompagne généralement de contractions. Si les petits ne sont pas nés dans les 12 heures suivantes, ils n'ont alors plus assez d'oxygène pour survivre. Passer ces 12 heures (après les premiers saignements, donc) il est important d'aller en urgence au vétérinaire.

Durant très longtemps, on a dit qu'il fallait faire reproduire les femelles avant un certain âge de peur que les os de leurs bassins ne se soudent, ce qui rend la mise-bas très difficile, voir impossible. C'est en effet le cas chez les cochons d'inde, néanmoins, les rates ne sont pas concernées par ce problème. On parle encore de bassin qui se raidissent, rendant la mise-bas difficile, mais dans tous les cas, au-delà d'un certain âge, les raisons de ne pas faire reproduire sont de plus en plus nombreuses (la fatigue de l'allaitement notamment).

La première des précautions et donc de trouver un vétérinaire s'occupant des NACs (Nouveaux Animaux de Compagnies) et faisant les urgences (ouverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7).

Les premiers soins

La mère donnera les premiers soins à ses ratons. Tout d'abord, elle va manger les placentas et les lécher pour les nettoyer. La mère stimule la région annale pour permettre à ses petits de déféquer.


photo protégée, © Koen


Dès les premiers jours, les petits peuvent être manipuler à condition que cela soit bref et que la mère le permette. Les ratons ne régulent pas encore leurs températures et ils peuvent tomber en hypothermie ce qui, a leurs âges, est très dangereux. Certaines rates ne permettent pas que l'on touche aux ratons, elles peuvent alors se transformer en véritable guerrière aussi farouche que dangereuses. Le calme de la maman est important et si elle ne veut pas, il ne faut pas la forcer.


photo protégée, © Koen

La mère peut marcher sur ses petits dans le but de stimuler leurs circulations sanguines et de les faire couiner, c'est un comportement normal qui lui permet de s'assurer qu'ils sont vivants. Pas d'inquiétude à avoir donc. Certains accidents peuvent arriver, les ratons peuvent être blesser par leur mère, on parle alors de traumatisme de naissance.

Si elle en délaisse certains, vous pouvez les déplacer pour les remettre au contact du ventre de la mère. Si elle continue à en écarter certain, il est possible qu'elle ne le trouve pas viable. Vous pouvez alors tenter de le sauver vous-même ou en le confiant à une autre rate allaitante, en espérant qu'elle l'accepte. Cette seconde solution est difficile à mettre en place mais elle donne d'assez bon résultat. La mère écartera également les morts-nés. Il est possible qu'elle les mange, cet acte aussi barbare parait-il, est naturel. Il faut attendre que la rate délaisse le corps pour le retirer. Il arrive qu'une mère ne se rende pas compte que son bébé est mort-né et continue de s'en occuper. Il convient également d'attendre qu'elle comprenne et écarte le raton décédé pour le retirer de la cage.

Comme on peut l'observer sur l'image ci-dessous, les ratons sont particulièrement petits !

photo protégée, © Koen

L'allaitement

L'allaitement commence dès la première heure après la naissance. Au départ, les ratons ne têtent pas du lait mais du colostrum. La particularité du colostrum est qu'il fournit les premiers anti-corps aux bébés. Au bout de quelques jours, le colostrum est remplacé par le lait. L'allaitement continue jusqu'au 4 semaines des ratons (ce qui correspond au sevrage de lait). Les ratons correctement allaités ont le ventre blanc (à cause du lait à l'intérieur). Lorsqu'on voit un raton qui n'a pas souvent le ventre blanc, il convient de le mettre sous le ventre de la mère pour l'inviter à se nourrir.

Malheureusement, les portées sont parfois trop grandes pour que la mère puisse allaiter correctement tout le monde. La mère a en effet un nombre de mamelle limité par rapport aux nombres de ratons et certains, plus gourmands que d'autres peuvent monopoliser l'attention de leur mère. Il faut alors compléter l'alimentation des ratons.

Les femelles nues sont un cas particulier. On dit qu'elle ont des problèmes de lactations. Elles ne font pas de lait ou elles en font en quantitée insuffisante. Elles ne peuvent alors pas s'occuper correctement de leurs portées. Il est donc déconseillé de reproduire une femelle nue. Néanmoins, certaines personnes ont décidé de travailler sur l'allaitement des femelles nues avec plus ou moins de succès.

N.B : Il est possible d'avoir des bébés nus sans que la mère ne soit nue. Ils peuvent par exemple naitre d'un père nu et d'une mère lisse porteuse nue. Ainsi le bébé recevra deux gènes nus et sera nu. On peut également délaissé l'apparence "nu" au profit de l'apparence "double-rex", bien plus simple à obtenir mais également plus poilues.

Durant l'allaitement, la rate montrer l'envie de sortir de la cage. Il est possible de la laisser sortir un petit peu sous surveillance (5 minutes par exemple), le temps qu'elle se dégourdisse les pattes mais en faisant attention. Elle ne doit pas déplacer le nid hors de la cage. Certaines mamans cherchent à le faire, mais elles choisisse des endroits qui ne sont pas forcément idéaux. Ce besoin de changer d'endroit peut montrer que le lieu choisit n'est pas assez calme ou que les humains sont trop présent !

Un bébé sans maman

Le biberonnage est le fait de remplacer la mère biologique pour faire les soins au nouveau né. La façon dont le biberonnage (et les soins annexes dont nous avons parlé plus haut) se passe dépend d'un certain nombre de conditions extérieures (l'âge du raton, la présence de la mère ou d'un adulte, etc...).

De l'âge du raton dépendra ses chances de survies. Ainsi un petit raton qui n'a pas encore ouvert les yeux aura très peu de chance de survie sans une mère. Il faudra donc trouver d'urgence une portée d'âge équivalent avec l'espoir que la mère l'accepte. Un raton avec les yeux ouvert mais sans système de régulation de température a déjà plus de chance de survie quoique la présence d'un rat adulte soit quasiment indispensable. Un raton avec les yeux ouverts et un système de régulation de température a de bien meilleures chances de survie.

-> Préparer de la blédine pour raton
Nous avons présenté dans sur ratapoil.fr une recette de blédine pour rat adulte. Elle était assez pâteuse. Le raton, lui, doit pouvoir boire son lait. On doit donc adapter la consistance de la blédine pour qu'elle ne soit pas trop aqueuse (le raton la refuse en général) ni trop pâteuse (elle doit être donnée à la seringue sans aiguille).

Pour rappel de la recette : il s'agit de lait de soja mélangé à de la céréale infantile pour nourrisson (humain, rayon bébé).

-> Donner à manger à la seringue
Donner à manger à la seringue n'est pas quelques choses d'anodin, cela peut être très dangereux si vous pressez ladite seringue trop fort. Il faut être capable de faire couler le lait quasiment goutte à goutte. Si vous n'avez pas de seringue, vous pouvez dès la première consultation vétérinaire demander une seringue adaptée.

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Si le bébé refuse la seringue, on peut mettre quelques gouttes sur sa main et l'habituer au goût ; petit à petit, il finit généralement par comprendre d'où vient la source.

-> Réchauffer
Un bébé trop petit n'a pas de système de régulation de température cela veux dire qu'il se refroidit en permanence et a besoin d'être couvé par un adulte. Donc il suffit théoriquement de le mettre avec des adultes... Cependant il arrive parfois que les adultes rejettent le raton. Il faudra alors le couver vous-même. En le gardant dans votre pull, 24h/24.

-> Histoires vraies
Pour en savoir davantage sur le biberonnage, j'ai décidé de vous faire part de mes quatre expériences personnelles.

Commençons par Severus. Severus avait quelques parasites, mais une santé globalement bonne. Il était assez âgé et n'avait aucun souci de température. Il a donc été intégré aux adultes et on n'a eu que peu à la biberonner. Monsieur a rapidement refusé le biberon.

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Avec Severus est arrivé Boogie. Beaucoup plus jeune, mais également sans problème de température. Il a été intégré avec Severus sans la moindre difficulté. Il a bu durant quelques semaines avant de refuser le biberon à son tour.

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La dernière arrivée était une petite femelle du nom de Yumi. Elle m'avait semblé beaucoup plus petite et j'ai bien vite remarqué qu'elle se refroidissait quotidiennement. Le souci, c'est que les femelles l'ont rejetée assez violemment, malgré le fait qu'il y avait de très bonnes mamans parmi elles. La puce pesait environ 40 grammes et avait une santé très vacillante malgré sa vivacité.

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Il a donc fallu couver la petite et lui proposer le biberon toutes les 2 heures et ce, jour et nuit. Ce rythme de toutes les 2 heures correspondait à ses phases de réveils. Elle a pris la seringue très naturellement et n'a montré aucun souci pour se nourrir.

Petite Chose a également besoin d'être biberonnée. Elle pèse moins de 20 grammes malgré son apparente gourmandise. Heureusement pour elle, les autres rates l'ont rapidement accepté et Petite Chose a survécut à son départ dans la vie bien difficile.

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Le sexage

Il s'agit du moment où l'on estime si les ratons sont des mâles ou des femelles. Contrairement aux idées reçues, cela peut se faire dès les premiers jours. La théorie est simple, on compare la distance uro-génitale entre différents ratons. Lorsqu'ils grandiront, les testicules des mâles apparaitront. L'espace est donc plus important chez les mâles que chez les femelles.


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L'apparence des ratons

A la naissance les ratons sont tout roses et sans poils. Les oreilles sont collées crânes. On ne peut que s'appuyer sur les prévisions génétiques pour avoir une idée de leurs futures apparences. Au bout de quelques jours, des formes et des couleurs apparaissent sur la peau des ratons.

Sur la photo ci-dessous, on voit un petit hooded. La seconde photo marque d'un trait noir la ligne de démarcation entre le blanc du marquage et la future couleur du raton.


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Les couleurs et les formes des marquages s'affirment alors que les ratons n'ont pas encore ouvert les yeux. Certains marquages sont plus facile à identifir que d'autres à cet âge là. Ainsi les hooded (photographie de droite) seront identifiés très vite alors que les ratons de la première photo peuvent être uni, berkshire ou irish par exemple ! La couleur mettra plus longtemps à se voir sur le ventre que sur le dos, d'où la difficulté.


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A l'assault du monde

A partir du douzième jour, les premiers yeux s'ouvrent ! C'est un moment très important, cela marque le début de l'exploration active. L'éveil et les jeux sont de mises.


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Les ratons aiment découvrir, crapahuter, chercher, grimper, courir, bondir, faire les fous. Les rouleaux de carton sont parfaitement adaptés à leur taille et ils adorent courir dedans. On peut leur fabriquer de véritable aire de jeu qu'ils découvriront avec joie. Comme on peut l'observer sur la photo ci-dessous, les petits se glissent dans tout les recoins et découvrent les textures, les odeurs, les formes et parfois les goûts, car ces petits gourmands transforment rapidement les aires de jeux en carton en monument éphémère.


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Le sevrage de lait

Le sevrage de lait a lieu vers les 4 semaines lorsque le raton commence à manger de la nourriture solide. A cette période là, il est important de proposer de la nourriture pour faire la transition d'un mode d'alimentation à l'autre.
C'est également à cette période que les rats apprennent ce qu'ils peuvent manger, c'est donc le moment de leur faire découvrir les friandises ! Au plus un rat découvre une alimentation variée à ce jeune âge, au plus il mangera des choses variés une fois adultes. A contrario, un raton soumis à une alimentation unique, sans friandise et sans découverte, pourra bouder la nourriture plus tard.

Le second sevrage

Le second sevrage permet au raton d'acquérir les codes sociaux du rat et notament de la hierarchie. Il se fait à 6 semaines. Les garçons les terminent donc avec un mâle adulte correctement éduqués alors que les femelles le finissent avec leur mère ou/et d'autres rates. En effet, à cinq semaines, les rats des deux sexes sont matures sexuellement et des portées sont possibles. Voilà, les ratons peuvent rejoindre leurs nouvelles familles !


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Cet article conclu notre partie reproduction, en espérant que cela vous ait été utile.